mardi 12 octobre 2010

Gros contrat...


Bien que ne soulevant pas les passions en Chambre, le contrat des chasseurs F-35 pour remplacer les CF-18 continue à être contesté. On reproche principalement au gouvernement de procéder sans appel d'offres. Je ne vois pas en quoi un appel d'offres nous serait bénéfique.

D'abord, nous avons des ententes de défense mutuelle de longue date avec les Américains. Il est entendu qu'ils assurent notre défense, et en échange nous leur achetons de l'équipement, en particulier les avions. Ce serait un faux-pas diplomatique majeur que de se procurer des appareils militaires ailleurs.

Concédons que nous devons acheter américain. Quels sont les choix alors? Comme appareils conçus pour les mêmes missions que le CF-18, il y a le F-18E, le F-22 et le F-35. Le premier, aussi appelé "Super Hornet" (le CF-18 est le "Hornet"), est une amélioration substantielle du CF-18, mais le Canada veut passer maintenant à la prochaine génération d'appareils, ce qui n'est pas une mauvaise idée compte tenu que les achats majeurs sont largement espacés dans le temps. On a aussi peur que l'on cesse la production du F-18E dans les prochaines années. On oublie le F-22, il est interdit d'exportation à cause de sa technologie secrète, et en plus l'administration Obama en a cessé le financement suite à des dépassements de coûts exorbitants.

Il ne reste plus que le F-35. Un appel d'offre nous mènerait où, s'il n'y a qu'un seul appareil qui répond au cahier de charges? L'article cite un expert qui stipule que sans appel d'offres, on ouvre la porte à la corruption. Je ne vois pas le rapport : une compétition pour des contrats gouvernementaux peut très bien inciter des contracteurs à "s'acheter des appuis" comme on dit (voir Airbus, Mulroney et Schreiber).

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