samedi 4 septembre 2010

Les Démocrates auront-ils le courage de s'attaquer à la récession américaine?

Le président Obama est censé présenter son plan pour redresser l'économie américaine bientôt. Il aura à le présenter au Congrès, qui l'amendera avant de voter et le cas échéant, le renvoyer au Président pour ratification.

De quoi aura l'air ce plan? On sait d'abord qu'il ne s'agira pas d'un "stimulus", soit une injection directe d'argent dans l'économie via des grands projets d'infrastructure. Les Républicains ont tellement critiqué la mesure que le terme lui-même est devenu poison, presque synonyme de "socialisme".

Vraisemblablement, il s'agira d'une baisse d'impôts et de taxes, surtout orienté vers les entreprises. De quoi plaire à l'opposition républicaine au Congrès, non? Voici ma prédiction : les Républicains vont s'y opposer, offrant à la place une baisse d'impôts aux super-riches que les Démocrates ne pourront accepter. Quelques "instituts de recherche" républicains prétendront, graphiques à l'appui, que ces baisses seront au crédit des barbiers et des plombiers de la Nation, et donc qu'Obama est anti-américain. Encore une fois, les Démocrates capituleront et on aura finalement une baisse globale de taxes qui n'aura pas grand autre effet que d'ajouter au déficit et de maintenir une Bourse surévaluée par rapport à l'état réel de l'économie.

Déjà, selon cet article du New York Times, les Démocrates sont prêts à accorder une année de plus à la forte baisse d'impôts aux riches de G.W. Bush. En 2001, peu après les attaques, Bush a fait passer cette baisse, mais pour une durée limitée de 10 ans. La raison est principalement comptable : les effets sur le déficit sont calculés à long terme, soit sur plus de 10 ans. Immédiatement après, Bush a milité pour une extension permanente de la baisse, ce qu'il n'a pas obtenu. L'expiration est pour janvier 2011. Les Démocrates au Congrès ont initialement déclarés que ces baisses expireront comme prévu, sauf pour la partie affectant les moins riches.

Alors que les négociations approchent, ceux-ci se disent prêts à ajouter une onzième année à la mesure. Et l'an prochain, ce sera quoi? Peut-on croire qu'ils agiront autrement?

Voici la composition du déficit américain prévu à partir de 2009. Voyez par vous-même la part du cadeau de Bush aux riches...

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