mardi 21 septembre 2010

Autre échec pour les gays dans l'armée US

Le mouvement pour permettre aux homosexuels de servir librement dans l'armée américaine a subi un autre échec au Congrès aujourd'hui, alors que les procédures sont bloquées sur des questions techniques. Ce mouvement vise à annuler la loi "Don't Ask, Don't Tell" (DADT), qui fait en sorte que l'homosexualité est illégale dans l'armée, mais les officiers n'enquêtent pas activement sur l'identité sexuelle de ses membres. En d'autres termes, si vous gardez votre vie sexuelle pour vous-même, il ne vous arrivera rien. Au-delà de l'injustice évidente de cette mesure, on imagine aisément les possibilités de chantage et de l'anxiété permanente qui pèse sur les soldats gays.

Le Président Obama, en sa qualité de "commandant en chef" des armées, a le pouvoir de rendre DADT inactif par simple déclaration de sa part (un "executive order"). Plusieurs groupes progressifs voudraient qu'il adopte cette voie, puisque le Congrès n'avance pas. Obama s'y refuse, préférant que le Congrès règle la question.

Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'une élimination de DADT au Congrès aurait un caractère quasi-permanent, car pour ré-interdire les homosexuels par la suite, il faudrait un autre vote, avec toutes les campagnes et les procédures que cela exige. Si le Congrès repousse DADT, il est peu probable qu'il le réintroduise dans un proche avenir.

Un ordre du Président est tout à fait différent. Le prochain Président peut très facilement émettre un autre "executive order" forçant l'armée à respecter DADT (remarquez que sous cette stratégie, la loi DADT ne disparaît pas, elle est seulement mis de côté). Le Pentagone a déjà dit qu'il ne voulait pas se retrouver dans la situation où la politique envers les homosexuels change au gré de la présidence. Ils préfèrent une solution stable, et cela devra provenir du Congrès.

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